
Samuel Wrobel
Accompagnement Professionnel

« Choeur de Métiers – Le Groupe »
MERCREDI 13 SEPTEMBRE : Le Temps.

« Paroles de Choeur », morceaux choisis ...
« Ce soir, on prend le temps de se réunir, parce que moi, le soir, ben .. j’ai pas le temps ... je prends jamais le temps (...) on prend le temps de se réunir, d’échanger quoi, c’est important, de faire une parenthèse sur la course, de se poser un peu, de rencontrer d’autres personnes »
« La ‘’question du temps’’ (...) il semble que le temps est souvent vécu comme un ennemi, comme une
contrainte forte, plus que comme un ami sur lequel on pourrait s’appuyer, prendre le temps de ... derrière, il y a les clignotants de l’urgence, le temps de l’Autre, qui lui a besoin de ça à tel moment ... ce qui me met moi, en difficulté dont les contraintes, le poste ne sont pas les mêmes »
- « Qu’en est-il pour vous dans vos réalités professionnelles ? »
« En fait, il y a les réalités professionnelles, les réalités personnelles, il y a la rencontre des deux, et en fait, c’est jamais linéaire quoi ! »
« Je ne regarde pas l’heure à laquelle je pars du travail mais est-ce que c’est une bonne chose que de passer plus de temps à son travail ? La notion du temps, elle se joue au niveau professionnel parce qu’on a toujours ... on a des contraintes, on a de plus en plus de demandes, on a un temps imparti pour certaines choses, il y a les moyens, les ressources qui font (...) qu’il va bien falloir rentrer dans l’organisation, dans la journée, dans la semaine. »
« C’est par phases, y a des moments où c’est un peu plus calme, y a des semaines où c’est beaucoup plus chargé donc on essaie de faire une moyenne pour tenir quoi ... la cadence.».
« Le temps, c’est un équilibre à trouver, c’est un rythme à trouver, c’est jamais linéaire. »
« Et pourtant, le temps nous est souvent représenté, et nous le représentons dans sa forme chronologique ... dans sa forme linéaire : le temps chronos »
- « Peut-être allons-nous ici parler de notre rapport au temps kaîros ? De ce qu’il y a dans les plis du chro- nos ? La façon dont on vit ce chronos, ce qui se passe pour nous à ce moment-là. Des minutes nous semblent parfois interminables, des conférences de quatre heures que l’on n’aura pas vu passer ...
Qu’elle est la place du temps kaîros dans les entreprises/les collectifs de travail ? »
« Oui mais ça, ça a des effets. Si tu te dis ... si peu que tu ais un peu de conscience professionnelle, que tu veux mener ta tâche, tes missions à bien, tu te dis : « on ne me donne pas le temps » c’est quelque chose qui peut miner, qui peut être énergivore alors que si tu te sens utile, le rapport au temps va dépendre de ce que tu y vis, si tu passes un moment de plaisir, là, y a plus de question de temps parce qu’on est au bon en- droit .. donc on peut avoir deux effets complètement inverses au travail en fonction de ... c’est bien une fa-çon personnelle »
« Je me donne des heures pour avancer ... je me base sur l’horloge »
« Dans le boulot, j’aime bien arriver vraiment en avance »
« Il y a un écart entre ton fonctionnement et le mien ... moi, attendre plus de cinq minutes, ça m’insupporte, donc jamais ... pile à l’heure »
« J’aime bien être avance moi aussi »
« Je déteste attendre ... »
« Nos témoignages montrent que quels que besoins, nos logiques d’action, on aménage, on s’aménage les conditions dans lesquelles on va se sentir bien ... créer les conditions pour pouvoir faire les choses comme elles pourront se passer pour nous, le mieux possible »
Mais on a tous des besoins différents à ce sujet ! »
« Moi je ne suis pas un mec rapide, je suis un mec méthodique. Le stress en cuisine, c’est vraiment ... y a pas que le temps, y a l’activité, la violence des fois, ça crie, ça hurle, y a du bruit ... »
« Nous sommes de plus en plus en situation de gérer les paradoxes, entre qualité des prestations et
contraintes temps : exemple : les guichetiers de La Poste : identifier les besoins, orienter, conseiller, vendre un produit MAIS zéro file d’attente ! Comment on fait ?? »
« Moi, j’ai passé des vacances .. j’avais le téléphone parce que mes collègues m’appelaient, parce que je rappelais des clients : je me demande quelque fois comment j’ai tenu ».
« Quand j’étais professeure des écoles ... jamais je n’avais l’esprit libre, jamais, jamais, jamais (...) trouver un métier où je ne retravaille pas à la maison, où je n’y repense pas tous les week-end et le vacances »
« Prendre conscience de son propre fonctionnement au risque que ça se reproduise (...) il faut savoir dire
« stop » » Le piège des mails ... Aujourd’hui, j’essaie de m’autoriser à partir plus tôt, à prendre du temps
pour moi »
« En période chargée, je serais plus stressée si je ne gère pas que si je gère (...) y a rien qui s’enlève (...) ça vient du ministère, faut appliquer, parfois la veille pour le lendemain matin »
« C’est comme si une cuisine était dimensionnée avec cinq personnes pour servir cinquante couverts et en fait, tout le temps, tout le temps faut sortir cent couverts et y a toujours cinq personnes (...) je trouve qu’on est tout le temps dans ces conditions-là, c’est intenable »
Le temps des moustiques ...
« Quand on est porté par le sens de son boulot, oui, on peut sortir cent couverts, une fois, deux fois mais
pas tout le temps ! (...) développement personnel / responsabilité individuelle, /culpabilisation
Notre propre rapport au temps ? « C’est des prises de conscience au moment où on expérimente des mauvais moments »
- Mais comment on sait que c’est « des mauvais moments ? »
« On sent le stress, on perd un peu le contrôle, les choses, le temps nous échappent. »
« Moi je le ressens physiquement »
Drôle de terme que « maintenant ! »
- « C’est quoi le problème que le temps nous échappe ? »
« L’engagement que l’on a dans ce que l’on fait et les conséquences (...) ça peut nous culpabiliser »
« Prioriser, c’est très très difficile à faire. Quand tu débutes dans un métier, tu sais pas vraiment par quoi
commencer, qu’est-ce qui est prioritaire sur quoi, puis ça dépend des urgences de chacun aussi (...) tout est urgent pour les agents qui nous contactent ... »
« Le temps, c’est vraiment le liant ... y a pas de recette ... les parcours demandent du temps »
« Les personnes expriment l’urgence pour elles de quitter un environnement qui n’est plus adapté »
« Ils attendent d’être au bout du bout du bout »
« Avoir toujours l’œil sur le chrono »
« Moi en tant qu’adulte, je dois veiller aux différents temps des enfants tout en respectant leurs besoins
d’enfants (..) les enfants ont des journées complètement folles »
« Dans la gestion du temps, les mails, c’est une horreur ... Et on n’est pas formés »
- « Et le temps météorologique ? »
« Moi, la gestion du temps : j’ai réduit à ce qui m’était soutenable (...) aujourd’hui ça va parce que c’est soutenable »
« La question c’est : est-ce qu’on a vraiment, soi-même moyen de, d’avoir une action sur le temps ? Une
autre façon de le vivre ? »
« Prenez le temps, prenez du recul, levez le pied ! »
L’importance du mode de management sur les situations ...
« On se met la pression tout seul : faut qu’ je termine, faut qu’ je termine !! »
« Quand t’es à la bourre, t’arrives pas à profiter du temps »
Le temps de la marche ... la marche du temps ...
« Ça va me demander quatre heures pour organiser ce projet, mais les quatre heures, je ne les ai pas !»
Arriver à ne pas être dans le registre de la performance
« Comment je peux faire pour faire autrement, pour ne plus être tributaire de ce temps ? C’est pour ça que des personnes changent de métier, du tout au tout . Ça devient aussi un choix »
« Ça a passé vite »
« La question du temps nous amène à parler de plein d’autres sujets »